Ce portrait
J'ai longuement répondu à tous vos commentaires sur ma note précédente, en essayant de n'oublier personne. Merci encore de toute l'émotion que vous avez déposée là, vos souvenirs et vos réflexions.
Mais ce portrait que j'ai incrusté dans le passage méritait mieux que ça je crois. Le voilà. Aurore dans la lumière du soir.
Et en cadeau ces mots de Marie Dorléan, trouvés ce matin chez un autre blogueur qui lui a rendu hommage, Pant.
« Coule de tes yeux cette encre rare et unique, bouleversante et colorée de pur, de merveilleux, de cruel, de languide, de prodigieux, de doux, de violent, de vrai, de vie. Roule de tes yeux la vie sur tes joues que je voudrais tenir entre mes mains quand tu pleures. Et pleurer avec toi, pleurer notre non-sens, notre absurde, notre inhumanité. Coule la vie dans ma gorge, dans mes mains, sur mon cou, mon corps, mon cœur, coule la vie d’un humain, le seul que j’ai aimé. « J’ai aimé », ce passé merveilleusement composé rassure mon présent cadenassé aux sentiments, dire « j’aime » me bouleverserait tant. Vivre avec quelqu’un au-dedans de soi, tu ne me quittes jamais, tu es là, ancré dans mon vague à l’âme, roulis de nostalgie, déferlement d’amour qui s’écrase au silence des rochers froids que j’ai rassemblés tout autour de ma plage. »
Marie Dorléan